2019 Post-histoire
Post-histoire est un des livres majeurs de Flusser qu’il rédigea d’abord en anglais sans intention de publication, à partir de conférences données à Marseille, à Jérusalem et à São Paulo. Il le traduisit ensuite en allemand (Nach-Geschichte, publié par Bollmann en 1990), en portugais (Pós-história, publié par Duas Cidades en 1983) et en français. Flusser écrivit alors : « La rédaction française doit être publiée en France, pays où je me retire dans l’espace privé, loin des trépignements, au service d’un témoignage. Que le lecteur prenne cela aussi en compte. » Un des tapuscrits français fut conservé par Marc Partouche; il existe un autre tapuscrit, quelque peu différent, en possession de Miguel Flusser. À partir de ces deux tapuscrits (dont un échantillon est inclus ici), la maison d’édition T&P Work UNit a établi un texte qui a été publié en 2019 dans une mise en page fort originale : « Vilém Flusser, Post-histoire [version française inédite, 1982], propos liminaire de Catherine Geel, introduction d’Anthony Masure, postface d’Yves Citton, Paris, T&P Work UNit 2019 ». Il existe une traduction en anglais depuis le texte portugais (Univocal, 2013) mais pas d’édition du tapuscrit original en anglais, et une traduction en tchèque depuis la version allemande (Přestupní stanice, 2018). Une analyse textuelle comparant les différentes versions serait des plus utiles.
Flusser avait rédigé le texte en français avec l’aide d’un de ses voisins à Robion, probablement son ami et partenaire aux échecs, le professeur de philosophie Abbas Zerdoumi. Le manuscrit, transmis aux èditions Stock par Hervé Fischer, fut refusé, et Flusser le confia à Marc Partouche avec ce caveat dans sa lettre du 12 mars 1982: « Il ne s’agit pas d’un manuscrit définitif, mais plutôt d’une ébauche de manuscrit. Si vous la jugez intéressante pour une publication, il faudrait la revoir radicalement. » Flusser suggère que ses vingt essais doivent être lus lentement, et pas nécessairement dans l’ordre prescrit, sans repecter le fil conducteur qui va « du désespoir des années quarante » à « l’espoir encore insaisissable des années quatre-vingt ».
Vous trouverez sur le site, avec l’aimable autorisation des éditions T&P Work UNit, de Marc Partouche et des auteurs Catherine Geel, Anthony Masure et Yves Citton, les documents suivants :
– la couverture du livre
– la table des matières
– l’introduction d’Anthony Masure, « Histoire ou archéologie ? Abîmes de la post-histoire flusserienne »
– le propos liminaire de Catherine Geel, « Lire l’histoire selon Flusser ou lire Flusser »
– la postface d’Yves Citton.
et les textes de Flusser :
– « Mode d’emploi«
– le chapitre X « Nos images«
– tapuscrit de « Nos images »
– tapuscrit alternatif de « Nos images »
On peut aussi écouter avec intérêt la critique de François Bon sur Post-histoire.
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