2019 Le vivant et l’artificiel. Multitudes
Deux tendances sont en train de converger. L’une tend vers la simulation artificielle du comportement vivant dans des objets inanimés. L’autre vers la simulation de cette simulation dans les hommes, pour que ce comportement devienne programmable. Quand ces deux tendances se fondront pour n’en former qu’une, la distinction entre le vivant et l’artificiel deviendra caduque. L’art de la vie deviendra le méta-jeu de toutes les autres disciplines, y compris la science, la technique, la politique et l’art, au sens traditionnel de ce terme.
Ce texte a été rédigé dans le cadre d’une rencontre-débat intitulée «Vivre artificiellement, vivre spontanément », donnée par Flusser le 11 juillet 1984 dans le cadre de l’exposition-symposium Le vivant et l’artificiel, présentée au festival d’Avignon, à l’Hospice Saint-Louis, du 10 juillet au 4 août 1984. Il est dédié à Bernard Faivre d’Acier, directeur du Festival d’Avignon et à Louis Bec.
Ce document a été publié dans le nª 74 de la revue Multitudes au printemps 2019.
Un bref compte-rendu de la conférence est reproduit sous le titre «Vivre artificiellement » dans le catalogue de l’exposition, publié aux éditions Sgraffite (Marseille), en 1985. Une autre version de ce texte se trouve dans un recueil collectif éponyme également publié aux éditions Sgraffite (1984, p. 63-66).
Ce document porte le nº 863 dans les Archives Flusser; il a été retranscrit du tapuscrit et édité par Clinton Kieta-Sisidi. D’autres versions du texte tapuscrit se trouvent dans les Archives Flusser sous les nº 3054 et 3055. Publié ici avec l’aimable autorisation de la revue Multitudes.
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