Lilliput
Les modèles qui informent le vécu, les désirs et les actes d’une société perdurent plus qu’une vie individuelle, car ils semblent porteurs de valeurs éternelles ou de « formes immuables ». Mais ils changent aussi. C’est ce que nous avons vu avec la modernité : un changement de modèles. Et cela a une implication sur l’ensemble de la société, car ils sont en fait un système qui se nourrit de sa propre mythologie. Ainsi, la révolution des idées d’Einstein, de Dada et de la Russie, selon Flusser, sont, par essence, les mêmes.
Cette introduction au texte permet à Flusser de parler de la révolution actuelle, ou d’un de ses traits prédominants : le rétrécissement de la réalité, qui se manifeste à travers la « révolution des chips (puces) ». En effet, Flusser constate que les instruments deviennent de plus en plus petits, plus intelligents et moins chers. Si auparavant l’artisan était confronté à un matériau, le cuir, et à un modèle, les instruments pour le travailler, aujourd’hui le matériau est essentiellement industriel et les instruments à sa disposition sont ces « puces », ou gadgets. Cela change beaucoup de choses : les modèles sont transhumains.
« La production industrielle est fondée sur les mini-modèles contenus dans les mini-mémoires des mini-outils qui sont emmagasinés dans toute Maison privée.
Obs : Malheureusement, la page 5, qui marque la fin du texte, est manquante.
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