1989 des nouvelles maisons
Le 6 janvier 89, Flusser envoie cet essai à Alain Giraut pour une possible publication dans la revue Théatre / Public – ce qui ne semble pas avoir eu lieu.
Flusser discute le sens d’« habiter » comme d’une expérience significative, car elle est liée à l’habitude, c’est-à-dire, à une situation de redondance qui permet de transformer en informations privées les informations brutes (des « bruits ») captés dans l’espace public. De plus, Flusser considère que la société contemporaine (publique) a de nouveaux bruits qui demandent de nouvelles maisons (privées). Ainsi, le texte s’occupe de la dialectique entre publique et le privé et ses conséquences.
À partir d’une analyse phénoménologique de la structure fondamentale d’une maison (murs, toit, etc.), Flusser fait une analogie avec les structures de connaissance (épistémologie) du sujet. Par ce biais, il parle de manière perspicace de l’artiste comme celui qui fait le « toit » de la maison, c’est-à-dire celui qui se tient entre l’immanent et le transcendant. D’autres analogies et connexions sont également explorées philosophiquement, comme les portes et les fenêtres… Finalement, Flusser explore les maisons actuelles, pleines de câbles et de réseaux, c’est-à-dire, perforées. Ainsi, les nouvelles maisons semblent ouvertes et ses habitants plus vulnérables. D’une certaine manière, cela préconise le retour à un état d’« homines viatores », exposés et sans fondement, face au « Néant » qui les menace constamment.
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