Livres sur mon chemin
Ce texte reprend une métaphore importante, d’origine heideggérienne, dans la pensée de Flusser : l’être lancé dans l’existence. Y a-t-il quelque chose qui précède, la force de la vie ? Paradoxalement, elle nous lance vers la mort : être-pour-la-mort.
Mais en chemin, on trouve un livre. Flusser fait une extraordinaire interprétation phénoménologique de cet objet – littéralement « ob-objet », c’est-à-dire « jeté » ou lancé sur le chemin.
Il s’agit d’un cube qui peut cependant être retourné… Ce genre de « chose » qui a la capacité de changer de forme (et de sens) au contact des mains fascinent Flusser. Le livre est « lisible ». Lire, c’est décoder le code alphabétique en code de la langue parlée, et celui-ci en code des idées, et celui des idées en « je ne sais quoi », dit Flusser… À ce stade, Flusser dépasse McLuhan car le livre n’est pas seulement le message, mais une présence physique, tactile, visuelle.
Laisser un commentaire