1975 L’art de survivre (La mort de Franco)
Flusser écrit ce texte dans le contexte de la mort du dictateur espagnol Francisco Franco, le 20 novembre 1975, ironiquement invoqué dans le texte par un titre par lequel on s’adressait à lui : « generalíssimo » – que Flusser complète : « criminel très général ».
Flusser, profite de cette annonce de décès pour réfléchir à la possibilité de survie du corps humain grâce à des gadgets cybernétiques connectés au corps humain. C’est une promesse cybernétique que Flusser porte au maximum des possibles : sang remplacé par un autre liquide, cœur artificiel, le tout contrôlé par l’intelligence artificielle. Enfin, il appelle ce corps reconstruit une œuvre d’art en constante évolution.
Flusser poursuit une réflexion riche et provocatrice sur le sens du corps dans une société technologique. D’autres thèmes connexes se croisent dans ce texte, comme l’euthanasie. La question de la mort est au centre de la réflexion, d’autant plus que ce fait humain inéluctable était, jusqu’alors, définitif. Quelque chose d’inimaginable change ce fait : il y a une possibilité de survie à travers un corps cyborg et une mémoire artificielle.
Le texte se conclut par une réflexion de nature dialectique entre l’ancien « art de mourir » et le désormais nécessaire « art de survivre ».
Il y a une version avec des corrections en crayons.
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