De Flusser1977 L’imagination et l’imaginaire

1977 L’imagination et l’imaginaire

Ce texte a été écrit à l’occasion de l’exposition de Theo Gerber, à la Galerie Influx, à Marseille, 3/6/1977.

Flusser commence le texte en affirmant que les peintures de l’exposition défient l’imagination et posent la question de la faculté imaginative. La raison pour cella c’est le fait qu’« elles ne sont ni figuratives, (des images proposées), ni abstraites, (des prohibitions à l’imagination), mais elles sont des invitations à la fabrication d’images de notre part ». Imaginer est le produit de la combinaison du monde concrète et de la construction imaginaire de ce monde. C’est une concreticité vécue.

Cependant, l’exemple de l’appel de mai 1968, « l’imagination au pouvoir » – parmi d’autres indices – suggère une crise de la faculté imaginative et que l’imagination est en train de devenir inaccessible. Les images qui nous sont disponible sont devenues si parfaites que nous n’avons plus le besoin d’imaginer. Dans ce contexte, l’imagination est devenue dépassé. Flusser discute les étapes de l’acte d’imaginer comme forme de symboliser le monde par des codes d’images et par des concepts. Le premier cas utilise « l’œil » interne (symboles imaginaires sont visuels), alors que le deuxième utilise la « main » interne (symboles conceptuels sont tactiles). En plus, concevoir c’est créer des symboles de symboles. Flusser trace historiquement une progression de notre faculté imaginative. Au moment actuel, nous sommes confrontés par une crise dans laquelle notre faculté imaginative est mise en question. « En somme : notre faculté imaginative est en crise, parce que l’imagination révolutionnaire exigée par notre situation, une imagination à la fois iconoclaste, recodifiante et trans-historique, pour pouvoir imaginer notre situation, ne nous est pas accessible ».

Les peintures de cette exposition, donc, invitent à une imagination révolutionnaire. Elles nient simultanément la peinture « figurative », la peinture « abstraite », l’art conceptuel et l’hyper-réalisme. Ces images sont ouvertes à l’imagination, « des invitations à la fabrication d’images de note part ». Flusser fini le texte en proposant la question si ce n’est pas une des fonctions de l’art faire des questions existentielles.

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