Temps de fêtes

Dans ce texte, Flusser fait une analyse du temps pré-historique, ou temps circulaire, qu’il appelle “temps de fête”, et du temps historique, ou temps linéaire, qui a eu un début soudain au VIIème siècle avant J.C. Son apparition soudaine et l’accord entre philosophes et historiens sur ce moment sera le centre de la discussion.

Le temps des fêtes, ainsi que les fêtes en elles-mêmes, signifie renoncer aux pensées, aux sensations et désirs pour participer à la sacralisation circulaire du retour éternel et céder à la tentation. Il faut avoir cette spontanéité encore aujourd’hui. Les fêtes pour les autres, les festivals, le Carnaval de Rio sont des exemples de fête pour résoudre le problème du manque des fêtes au temps historique.

« Un nouveau temps se prépare, un temps de fêtes, et c’est avec une sensation très mélangée que nous approchons ce temps. Car ne l’oublions pas : la fête, ce n’est pas une réunion gentille des bourgeois bien-élevés, c’est la ronde éternelle de la vie et la mort, c’est la mise-en-scène d’un monde qui est parfois terrible. Entrer dans le temps des fêtes, c’est entrer dans la sacralisation de la terreur, aussi bien que dans la sacralisation de la joie de vivre ».