De Flusser1987 Bourses D’étude

1987 Bourses D’étude

Dans ces textes (A et B), Flusser part de l’étymologie des mots école et étude pour provoquer une réflexion sur le thème. Flusser montre qu’il existe une division imposée par la mentalité moderne entre le plaisir, ou le loisir, et le travail sérieux, qu’il appelle le zèle – ainsi qu’entre l’art et la technique. Flusser invoque le Faust, de Goethe, pour contraposer une raison pratique prescrite par la modernité, à une autre, celle du « diable » – plus âgé et plus sage. Il donne raison au diable, car, selon lui, le loisir ou le divertissement peut bien jouer avec la contemplation de l’étude. Mais, aujourd’hui, comment réintégrer ces deux dimensions : le loisir et le zèle ?

La proposition flussérienne, toujours audacieuse, est la création d’une bourse d’études pour toute la vie. Ce qui peut sembler être une blague ironique, est en fait une critique du mode de vie et d’études qui nous sont imposés. Flusser révèle que le système éducatif mondial maintient des règles qui le limitent. Il s’agit d’une expression du système de l’économie post-industrielle qui est décidément versé sur l’automatisation. Pour faire face à ce système,

Ainsi, Flusser propose des bourses d’études pour toute la vie pour certains étudiants qui peuvent avoir des « insights » brillants à cet égard, en indiquant une vision d’avenir pour la société. Ces étudiants – et Flusser n’hésite pas à parler d’une nouvelle élite – s’engageraient dans l’élaboration d’une culture universelle créative, par opposition à la culture de masse, pleine de redondance. Dans une société codifiée, ces « boursiers de la vie » seraient chargés d’élaborer des méta-codes, seuls capables d’établir une culture universelle.

L’alternative du loisir dans la passivité, promue par la culture des images, est un loisir activement rempli de la recherche zélée du savoir, au sens large (savoir-faire politique et artistique).

En ce même sens, dans la seconde version du texte, Flusser complète sa pensée avec une référence importante à l’étudiant créatif, autre concept très utilisé par lui, l' »homo ludens« . En effet, l' »homo ludens » qui s’engage avec zèle dans l’élaboration progressive d’une culture alternative, qui ne cherche rien de moins que le sens de la vie. Enfin, libéré des conditionnements et des tendances autonomes de la société actuelle, cet étudiant devient un véritable artiste de « l’art de vivre ».

« L’école doit devenir le laboratoire où on élabore l’art de vivre ».

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